Les EPI : Un enjeu, pas un jeu !

EPI un enjeu pas un Jeu

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LES EPI : UN ENJEU, PAS UN JEU


Lorsque toutes les mesures de protections collectives comme les grilles de protections ou les capots insonorisants sur les machines ne permettent pas une utilisation efficace des outils, n’offrent qu’une partie de la protection,  ou simplement que la tâche à effectuer nécessite d’entrer dans une zone dangereuse, il est nécessaire de mettre en place un équipement de protection individuelle (EPI).Le législation Européenne (UE) 2016/425* définie un EPI comme un  » équipement conçu et fabriqué pour être porté ou tenu par une personne en vue de la protéger contre un ou plusieurs risques pour sa santé ou sa sécurité« .

Les EPI se divisent en différentes fonctions liées à la zone du corps protégée.La protection de la tête qui comprend les protections globales du visage, les protections auditives, des yeux, mais également toute la partie respiratoire,  la protection des mains, la protection du corps, ainsi que tout les dispositifs antichute et la protection des pieds.

Ils se répartissent également en 3 catégories définies par rapport à la gravité des risques encourus. De la protection contre les agressions superficielles (catégorie I), contre les risques d’agressions graves affectant une partie du corps et potentiellement susceptibles de causer des lésions irréversibles (catégorie II) et la protection contre les dangers mortels (catégorie III).Lorsque l’on parle d’agressions, elles sont aussi bien mécaniques que physiques ou chimiques.

La surdité (4ème maladie professionnelle après la lombalgie, le cancer du poumon causé par l’amiante et les troubles musculo-squelettiques), a été l’objet d’une revue de la législation car, comme le précisent Sylvie Sermage (Ingénieure d’application chez 3M), le risque bruit est passé de catégorie II à catégorie III depuis le  21 avril 2018 impactant les fabricants et les utilisateurs professionnels dans la lutte contre le bruit.

De quel EPI ai-je besoin ?

Quelle protection choisir pour protéger mes pieds ?  Quelles normes correspondent à la protection des mains contre les coupures ? Les Sections suivantes vous donnent des conseils sur le choix des EPIs appropriés en fonction de votre application :

Protection de la tête

Sur cette seule partie du corps, pas moins de 4 points vitaux nécessitent une protection. C’est sans doute l’un des organes les plus complexes, mais aussi le plus fragile.
Protection contre les chocs d’abord. que ce soit à cause des chutes d’objets ou pour éviter de se cogner contre des parties saillantes d’une machine. Le port du casque est souvent nécessaire sur le chantier ou dans les couloirs d’une usine.
Pour la protection des yeux, il est nécessaire de bien choisir, car les lunettes et masques faciaux n’offrent pas tous les mêmes protections en fonction de votre besoin. Que vous deviez vous protéger contre les risques de projections (mécanique ou chimique) ou tout simplement contre les rayonnements UV, les normes vous aideront à bien choisir votre protection.
La protection contre le bruit, dont le risque est passé en catégorie III depuis l’année dernière, est un risque parfois plus insidieux. On va plus facilement se protéger des bruits extrêmement agressifs (marteau piqueur, moteurs,…) mais parfois oublier un bruit plus faible, mais continu dont l’exposition continue met en danger nos oreilles mais aussi notre mental. Sans parler du risque bruit que l’on va même accepter car provenant d’une source agréable (concert,..).
La tête est aussi la porte d’entrée de nos voies respiratoires. Comme pour les autres dangers, la protection respiratoire contre les poussières de toutes sortes ou contre les vapeurs répond à des critères bien précis et les normes vous permettront de bien choisir entre masques jetables, complets ou demi-masques.

Protection du corps et anti-chute

Comme pour la protection de la tête, des mains ou des pieds, la protection du corps répond à des normes précises. Un vêtement de travail doit être choisi en fonction du risque. (protection contre le froid, la chaleur, le feu,…).
Les fabricants de vêtements de protections offrent désormais des produits qui combinent un degré de protection avec une apparence et surtout un confort accru.

Les vêtements haute visibilité

Sur la route, si la nuit ne représente que 10% du trafic, c’est aussi 35% des blessés et 45% des tués. Les personnes amenées à travailler sur ou près des routes sont particulièrement exposées aux risques.
La norme EN ISO 20471:2013 a redéfini en 3 classes la superficie de matériaux fluorescents et rétro-réfléchissants. En transformant une partie de la lumière non visible (UV) en lumière visible, le tissu fluorescent (jaune, orange ou rouge) est conçu pour créer un contraste avec l’environnement. Quand à la matière rétro-réfléchissante, elle renvoie un maximum de lumière vers la source, assurant une visibilité nocturne plus efficace.

Surfaces minimales visibles des différentes classes ISO20471

Quelle sont les différences entre les normes EN 471 et ISO 20471 ?

La norme ISO 20471 est entrée en vigueur en octobre 2013 et entraîne des évolutions par rapport à l’ancienne EN471.
Par exemple: 

  • Un vêtement de classe 3 doit obligatoirement couvrir le torse, avec des manches ou des jambes longues munies de bandes rétro-réfléchissantes.
  • Tous les côtés du vêtement doivent être en matière à haute visibilité pour une assurer une visibilité à 360°
  • Pour un vêtement à manches longues, la manche doit être entourée par deux bandes de matières rétro-réfléchissantes, espacées d’au moins 50 mm.
  • Si une manche empêche de distinguer clairement l’une des bandes horizontales du torse, la manche doit être entourée par une bande rétro-réfléchissante.
  • La matière fluo doit encercler la manche sur une largeur minimale de 50 mm.

Concernant la colorimétrie, auparavant elle était testée après 5 lavages, désormais cela dépend du nombre de cycles lavage/séchage indiqués par le fabricant. Si aucun nombre n’est spécifié, les tests sont réalisés après 5 lavages.

Protection des mains

Nos mains sont un outil précieux, d’une extrême complexité entre ses 15 muscles, ses 27 os, ses puissants ligaments et ses tendons. Mais c’est aussi un outil fragile.Sur les mains, notre peau n’est épaisse que de 2mm dans la paume et de seulement 0.5mm sur le dos. Au travail comme à la maison, nos mains sont soumises à de nombreux risques.Des risques mécaniques dues aux coupures, écrasements, arrachements aux simples vibrations pouvant causer de microtraumatismes, aux risques chimiques résultant de la manipulation de produits corrosifs ou allergisants en passant par les risques thermiques liés aux chocs électriques ou au travail dans des zones froides ou chaudes, nos mains n’offrent que peu de protection.

Savez-vous lire la norme EN388 ?

L’une des normes les plus communes en ce qui concerne la protection des mains et la norme EN388 qui s’applique pour les gants de protection contre les risques mécaniques.Elle se présente sous la forme d’un logo représentant un marteau dans un blason surmonté du mot  » EN388″.La norme est suivie de quatre chiffres représentant le niveau de protection des gants aux quatres principaux risques mécaniques auxquels les gants répondent.Le premier représente le niveau de résistance à l’abrasion, le second la résistance à la coupure, le troisième concerne la résistance à la déchirure et le dernier la résistance à la perforation.

La norme EN388

Selon la nouvelle norme EN 388:2016, 2 nouveaux caractères peuvent désormais venir s’ajouter aux précedents :

-1 lettre ( de A à F) correspondant à la prise en compte de la norme de résistance à la coupure EN ISO 13997. Elle correspond à la force nécessaire à une lame de rasoir pour traverser l’échantillon sur une course de 20mm.Niveau A = 2NNiveau B = 5NNiveau C = 10NNiveau D = 15NNiveau E = 22NNiveau F = 30N

– et la lettre « P » correspondant à la norme de résistance à l’impact EN ISO 3594. Si cette lettre est présente, cela signifie que lors des tests, l’échantillon a maintenu son intégrité suite à la chute d’un poids de 2,5Kg avec une énergie de 5 joules.

Protection des pieds

La protection des pieds est assurée essentiellement par le port de chaussures de sécurité adaptées. Elles permettent de prevenir les risques mécaniques liés aux chocs, écrasements et perforations ainsi qu’aux entorses liées aux glissades, faux mouvements ou sollicitations excessives.
La norme EN 20345 qui classe les chaussures en 3 niveaux (S1 à S3) est la plus connue des utilisateurs.
Les chaussures S1 qui sont les plus utilisées doivent être équipées d’un embout résistant à un choc de 200 joules (l’équivalent d’un poids de 2kg laché à 1 mètre) et un écrasement de 15kN. La norme S2 ajoute à ces exigences une tige résistant à la pénétration et l’absorption d’eau. La norme S3 ajoute aux deux précédentes une semelle anti-perforation et à crampons.

Avez-vous toutes les informations pour choisir vos chaussures de sécurité ?

Au-delà de la norme de protection nécessaire qui est le critère premier de choix pour la protection de vos pieds. Avez-vous pris en compte les autres éléments qui vous permettrons de faire le bon choix ? Votre activité professionnelle nécessite beaucoup de marche ou est-ce une activité plutôt statique ? Devez-vous souvent vous baisser, monter des marches, ou même sauter d’un quai ? Êtes-vous sujet à la transpiration des pieds ou souffrez-vous d’une pathologie particulière comme une sensibilité au niveau du tendon d’Achille ou un Hallux Valgus ?

Découvrez l’aide au choix de Parade et prenez en compte tous les élements qui vous permettrons de choisir la chaussure idéale, combinant protection et confort.

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